... la-la, la-la, la-la, la-la !... La Pastorale, c'est un peu comme le Seigneur des Anneaux, dans le sens où c'est tout aussi long mais beaucoup plus chiant. Du moins c'est ce que je pensais. Voyez-vous, c'est la 3ème fois que je me rend à une pastorale (j'avais été à Alos et à Idaux) mais c'est en vérité la première que je vois. Aux autres, j'avais fait n'importe-quoi, en bon moi qui se respecte. Mais là, c'est différent. Avec mon pote Battite au manettes, ça me disait de rester sage et de voir le truc... J'ai pas été déçu.

D'abord, Battite, il est trop beau. En plus, il a bien arbitré le match, levant ses drapeaux pour Aka ou Ao, en bon karatéka qu'il est... Je suis juste un peu blasé que les Allemands perdent à la fin : c'étaient mes préférés. Sans dec', y en a un qui faisait trop bien le Shleu ! Les chants corses et les chants allemands, c'était vraiment très beau. Dommage qu'il y ait eu des chants Basques aussi... Autre moment très chouette, la danse de l'Axoa. J'ai pas bien reconnu les morceaux de veaux et de légumes mais ça doit être normal, le contemporain, c'est plutôt space... Sinon j'aurais appris qui était René Cassin. Un prénom vraiment très crétin pour un type qui n'est pas plus basque que Frédérick Begbeder (qui a passé pas mal de vacances sur la côte étant môme et qui doit être cap' de chanter Ayayaye Moutilla)... Mais quoi ? Encore heureux qu'on soit pas obligé d'écrire toutes les pastorales sur des Basques pur souche ! On passerait pour encore plus fermés qu'on ne l'est. Et puis la déclaration universelle des droits de l'homme, c'est quand même un truc important. Tout le monde s'en fout et personne ne la suit, mais que le principe ait été pensé à moment donné, ça peut être un argument au moment du jugement dernier... celui où il faudra décider si l'humanité a mérité son nom. Au bilan, je me suis pas ennuyé. J'ai même passé un très bon moment. Quand on penses que tous ces acteurs-chanteurs sont des amateurs, ben c'est juste sidérant... Je regrette simplement de pas m'être mis une cartouche après, comme l'on fait les 4000 personnes présentes ce jour-là. L'appel du devoir conjugal... Comme quoi il m'arrives aussi d'être sérieux.

J'imagines que mon avis ne vaut pas un pêt de brebis (excellentes actrices du reste, mais c'est quand même dingue ce que ça peut chier ces bestioles ! 2 minutes sur scène, c'est 200 Maltesers...). Je me demandes donc qu'est-ce que vous pouvez en avoir à foutre de mon opinion et pourquoi vous avez lu cet article... C'est vrai quoi, je suis pas plus basque qu'Eddy Mitchel (qui est passé sur la route d'Espès pendant le tournage de "Le bonheur est dans le près")... Mais puisque vous êtes encore là, un dernier mot : Il reste une représentation à Bayonne le 14 ou le 15 septembre... Et moi, René Castel, portant le même prénom ringard que le héros de cette pastorale (un truc qui m'arriveras plus jamais) je vous recommande vraiment cette sortie !