"Ils s'appelaient presque tous Michel, Polnareff, Jonasz, Delpech, Michel Fugain, Michel Berger, et Michel le Forestier..." (Bénabar).
Un peu comme dans la chanson, mes collègues s'appelaient presque tous Michel, Iratçabal, Harritchelar, Michel Pratt et Michel Capot. J'ai alors définitivement compris que la Soule était sorti de l'âge de Pierre pour entrer dans l'âge de Michel. C'est donc le prénom que j'ai choisi pour mon héros. Enfin... Héros, façon de parler.
Non pas que j'ai envie d'écrire un livre, c'est juste pour le jeu de mot que je parle de roman dans le titre... Mais j'ai fini de bosser, je vais avoir du temps pour les conneries. Ce qui est toujours plus intéressant que de se rendre utile à son prochain. Michel, c'est juste une petite histoire sans prétention, une farce, une fable... Sur les petits drames du quotidien. Sur le mal que l'on fait et celui qui nous hante... Sur notre incroyable capacité à ne voir que ce qui nous arrange. Sur notre inaptitude à percevoir les vérités alternatives, celles qui se cachent dans la tête des autres...
Doté d'un physique tout à fait commun et persuadé d'être irrésistible... Il est égocentrique, nombriliste, fier, égoïste, profiteur, médisant, jaloux, feignant. Pour lui, les autres ne sont que les figurants d'un film dont il est le seul et l'unique héros. Ses aventures n'en sont pas, ses amours n'en sont pas, son travail n'en est pas un. Michel Perez, 38 ans, fléau du quotidien, est donc un homme comme les autres... Il n'y a vraiment pas de quoi en faire un plat et ça tombe bien : je suis au régime...