A la suite des deux articles concernant la planification d'une saison, on se concentre aujourd'hui plus particulièrement sur la préparation physique du sportif et sur l'impact que la pratique peut avoir sur la santé. Un domaine où un nombre incalculable de conneries sont faites par méconnaissance des principes de bases en physiologie... Je ne vais pas entrer dans les détails du cycle de krebs, ni vous gonfler avec les histoires d'aérobie, d'anaérobie lactique and co (voir ICI), mais il faut savoir que ce sont des choses que l'on étudie en profondeur lorsqu'on passe un brevêt d'état, quel que soit le sport concerné... Certains vous diront même que celui qui entraîne sans connaître ces principes ne sait pas ce qu'il fait. Je pense à contrario qu'il est facile de ne pas se tromper, sans pour autant entrer dans l'approche scientifique... A condition de comprendre les incidences qu'ont la charge du travail, son volume et son intensité sur les besoins du corps en matière de récupération et de construction. Je vais tenter d'expliquer tout ça simplement.

Le corps n'est pas une machine, c'est bien plus que ça. Le corps est capable de s'adapter à un effort, de devenir plus fort, de se forger pour mieux résister à une contrainte environementale. C'est là la force du vivant... Mais qui dit vivant dit aussi condamné à mourrir à plus ou moins long terme. On dit souvent que le sport est bon pour la santé, on sait désormais qu'il peut aussi tuer. Entraînez vous comme un Marines, c'est à dire beaucoup et de manière intensive, vous crèverez comme un soldat d'élite, c'est à dire au mieux à 40 ans.

Un sportif qui s'entraîne normallement, c'est à dire entre 5 et 8 heures par semaine sans systématiquement tirer sur la corde ne risque pas grand chose. Il sera en meilleure santé que la moyenne, présentera une humeur souvent joviale... Parceque oui, la forme influe sur le moral !... Il progressera vite et obtiendra un excellent niveau, du moins chez les jeunes et dans un sport amateur. Heu... En dessous de 5 heures de pratique par semaine vous ne pouvez pas vraiment vous considérer comme "sportif" : vous êtes ce que l'on appelle un "sportif du dimanche" ;-)

Au delà de 8 heures de sport par semaine, il faut par contre faire attention et réfléchir sa pratique. En effet, le corps est ici très sérieusement sollicité et on risque le "burnout" ou sur-entraînement (à ne pas confondre avec le burnes out, opération qui consiste à pisser dehors). L'effet obtenu est inverse à celui recherché : le sportif perd en vitesse, devient nonchalant, il craque mentallement et physiquement et il y a de grandes chances pour que ses résultats scolaires (ou professionnels) en patissent...

J'ai parlé du volume horaire d'entraînement, mais je précise qu'on peut aussi provoquer un burnout en crachant trop sur un laps de temps très court. L'anaérobie lactique, ça laisse des traces ! Ah oui, on avait dit pas d'approche scientifique...

Les symptômes d'un burnout sont les suivants : Perte de confiance en soi, insomnies, irritabilité, impatience, difficulté de concentration, douleurs articulaires et dorsales, voire fractures de fatigue... Comment s'en guérrir ? Ben c'est simple, faut faire un breack. Mais le mieux, c'est de ne pas en arriver là... Un corps usé par trop de sollicitations s'expose à des douleurs et des problèmes qui peuvent devenir récurents. La santé se bousille assez facilement quand on déconne avec... Voilà quelques-uns des méfaits que peut avoir le sur-entraînement (principale source : Wikipédia, comme souvent...).

Bon mais alors la sur-compensation c'est quoi ? Et bien c'est ce que l'on gagne quand on se repose ! Vous avez vu ? Je parle comme Jamie ! Lorsque le corps récupère après un effort, il reprend des forces. Il en reprend même un peu plus qu'avant, au cas où... Et puis au bout d'un moment, si on ne reproduis pas l'effort, il reperd ce surplus d'énergie pour retrouver son niveau de départ. Tout l'art de s'entraîner (ou d'entraîner) est de connaître son corps (ou de comprendre et ressentir où en sont ceux de ses élèves) afin que l'entrainement corresponde au moment où le corps est au top de son surplus d'énergie. Ainsi au prochain repos il ira au delà de ce top, qu'il considèrera alors comme son nouveau point de départ pour faire un plein d'énergie encore plus grand...

C'est ainsi que le corps s'adapte à l'effort, qu'il devient plus fort, qu'on a plus de peps et que youpi cool c'est la méga forme ! Comprenez donc l'importance d'un entraînement régulier mais aussi de la quantité et de la qualité du repos. Perso j'ai toujours su que le repos était largement aussi important que l'effort ;-) Bon, et pour ceux qui préfèrent l'approche scientifique à mon barratin pour neuneux, voir ICI...

Il ne faut pas pour autant croire que si on s'entraîne tous les 3 jours, on peut forcer plus que si on s'entraîne tous les deux jours, vu qu'on a plus de temps de repos... Pour que le corps s'habitue à l'effort, il vaut mieux s'entrainer tous les deux jours, voire tous les jours selon le niveau visé... Et l'intensité ne doit arriver que lorsque le corps est prêt à l'accepter !

Comme dans le sport, il est possible de faire un Burnout au boulot... A moment donné, il faut savoir s'arrêter et faire de préférence un Burnout sur X-Box 360...